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Kirsch, Jacqueline
 
 

Pour évoquer cette artiste, nous citons ci-dessous un extrait de la préface de la superbe monographie qui lui fut consacrée en 1999, écrite par Anita Nardon (A.I.C.A.)

« Chacun garde en soi les traces de blessures d’enfance, elles peuvent être la cause de troubles sérieux ou la base d’une créativité qui délivre. Jacqueline Kirsch a choisi, elle extériorise son passé avec délicatesse, sans insister. Regarder, ses nombreuses oeuvres ressemblent à la lecture d’un journal intime écrit avec une grande retenue. L’apparente douceur des choses recèle des douleurs habillées de couleurs légères.
Durant un apprentissage de dix ans à l’Académie de Braine-l’Alleud, l’artiste a peint sur panneaux une importante série consacrée aux enfants, aux gamins surtout... Avec ses professeurs, Jean-Marie Mathot et le talentueux Daniel Pelletti, Jacqueline Kirsch a travaillé son métier en profondeur et tenté une recherche coloriste aux tons presque violents. Elle abandonnera rapidement cette voie pour revenir à ses tons légers. Elle choisit alors la toile, la couleur à l’huile et le pastel, soit la technique mixte, mais sans accumulation matiériste. L’artiste entreprend alors une accumulation de portraits de vieillards marqués profondément par la vie. Hommes et femmes portent les stigmates d’un rude labeur et des deuils qui ont jalonné leur existence... Jacqueline Kirsch se tourne aussi vers les moments d’intimité. Elle peint des natures mortes auxquelles on aimerait redonner leur ancien nom de « vie coye ». Les fruits et les légumes célèbrent une sensualité gourmande tandis que les tables garnies parlent de la douceur du foyer. Dans cette veine, un peintre est confronté à tous les pièges : la transparence, le reflet, la juste perspective et il faut une imagination doublée de poésie pour éviter la banalité... La veine récente renoue avec les premiers élans de l’artiste, on y revoit les enfants, mais ils ont changé. Leur regard est devenu autre, la peur s’est installée. Un adolescent représenté en vision plongée, comme le verrait un adulte de haute taille, parait à la fois dur et fragile. Si le jeu continue avec les ballons et la planche à roulettes, la crainte de quelque chose ou de quelqu’un est inscrite dans les yeux des gamins. Les délits liés aux enfants marquent beaucoup de créateurs ces dernières années, nul n’échappe aux problèmes de son siècle.
Dans ses rouges intenses mais retenus, comme dans les nuances claires mais jamais éclantantes, Jacqueline Kirsch s’exprime avec une pudeur rare. L’émotion reste le moteur de son oeuvre. C’est le dit d’une vie, d’un temps, le nôtre. »

Expo à la Pommerage du 1 au 24 octobre 1999.

 
« La fille aux fleurs » Kirsch Jacqueline ©
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